1. |
LE DEPART
04:02
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LE DEPART
Rien dans les poches, tout dans le cœur
Libre de mes joies, mes douleurs
Partir parce que l’heure est venue
De se prouver ce qu’on a cru
Depuis dix ans, pour un matin
Se retrouver au fond d’un train
Voir défiler de nouveaux paysages
Où vont se dessiner d’autres visages.
Refrain
Aurai-je le droit d’exister
Et la force de résister
A ces différents destins qui m’entourent ?
Je donnerai tout ce que j’ai
Pour vivre ici et partager
Un peu de mes sentiments chaque jour.
Et tant pis pour moi si mon bateau sombre
Je suis et resterai un cri dans l’ombre
Et partirai plus loin, toujours plus libre
J’ai déjà fermé tant et tant de livres.
Il faut oublier le passé
Qui est si dur à effacer
Quand surgit la peur et que tous
Les projets semblent soudain fous.
Mais vers quel troublant incertain
S’engouffre inexorablement ce train
Et que verrai-je au bout de ce tunnel ?
Je crois plus en mon rêve qu’au réel.
Refrain
Moi, je veux pouvoir exister
Le cœur ouvert et habité
Des émotions et des passions de ceux
Qui sont un peu ce que je suis
Quand je m’exprime et que revit
La flamme endormie au fond de mes yeux.
Et tant pis pour moi si mon bateau sombre
Je suis et resterai un cri dans l’ombre
J’ai déjà mis mon cœur sur ma mémoire
En bousculant le cours de mon histoire.
Quand Paris s’ouvre devant moi
Milliers de gens autour de moi
Mon cœur se serre et bat plus fort
Car il n’a plus de réconfort.
Je ne sais où leurs pas les pressent
N’ayant plus ni nom, ni adresse
Moi, je marche seul à contre-courant
Sur ce quai de gare, comme un chien errant.
Refrain
Je me battrai pour exister
Très loin de la conformité
Devenant le miroir de tant de vies
Mais on est toujours étranger
Quand ses idées sont mal rangées
Qu’on ne sait rien de vous, de vos envies.
Et tant pis pour moi si mon bateau sombre
Je suis et resterai un cri dans l’ombre
Et me ferai bien d’autres souvenirs
En suivant mon chemin vers l’avenir.
Paroles et musique : Pierre-Yves ROUX
1985
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2. |
L'AMOUR ET L'ABSENCE
04:30
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L’AMOUR ET L’ABSENCE
Hier…
Il y avait l’amour
Qui abritait nos rêves
Rencontré un beau jour
Et que rien ne soulève.
Attendu si longtemps
Dans l’espoir et le doute
Il surgit un printemps
Soudain à notre écoute.
Hier…
On savait se comprendre
Parler avec les yeux
Moi, j’avais su attendre
Ton sourire précieux
Et toi cette folie
Qui envahit mon âme
Et tout ce qui unit
Un homme et une femme.
Et puis…
Il y eut cet orage
Qui frappe tant de cœurs
Fait pleurer les visages
Et vous prend le bonheur.
Tout ce que l’on aimait
De nos tendres délits
S’est enfui à jamais
Au creux de notre lit.
Alors…
De septembre en septembre
Ma solitude a peur
Dans la trop grande chambre
Privée de ta chaleur.
Je te disais les mots
Qui irriguaient ma vie
Que depuis mes sanglots
Je n’ai jamais redits.
Refrain
Tant de nuits de douceur
Tant de jours de douleur
La fin de cette histoire
Un point de non-retour
C’est difficile à croire
Lorsque c’est pour toujours.
Depuis…
Il me reste l’absence
Présente chaque jour
Et plus ma vie avance
Plus le temps se fait lourd.
Et je revois l’amour
Que l’on vivait ensemble
Lorsque se meurt le jour
C’est encor’ que je tremble.
Que dire…
Que dire de l’absence ?
C’est un destin si noir
Un si profond silence
Perdu dans la mémoire
Que l’on peut oublier
L’espace d’un regard
Mais qui revient troubler
Le cœur dès qu’il s’égare.
Refrain
Tant de nuits de douceur
Tant de jours de douleur
La fin de cette histoire
Un point de non-retour
C’est difficile à croire
Lorsque c’est pour toujours.
La fin de cette histoire
Un point de non-retour
C’est difficile à croire
Lorsque c’est pour toujours.
Paroles et Musique : Pierre-Yves ROUX
1985
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3. |
LE MONDE A L'ENVERS
04:46
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LE MONDE A L’ENVERS
Vois ces oiseaux qui passent
Entre ciel et béton
Ils cherchent un peu d’espace
Dans le triste horizon.
Le temps qui s’en balance
Et nos yeux restent secs
Ils voient les jours qui dansent
Et nous partir avec.
La vie qui va trop vite
Et nous joue bien des tours
Quand la chance vous évite
Les passions tournent court.
Les amis qui s’en vont
Les amours qui reviennent
Les cœurs qui se défont
Les souvenirs qui saignent.
Refrain
Mais que faut-il que l’on fasse
Dans ce monde à l’envers
Que faut-il que l’on casse
Pour être enfin sincères
Que nous restera-t-il
Et que deviendrons-nous
Lorsque tout ce futile
Prendra le pas sur nous ?
Tous ces gens qui déballent
Leur vie pour mieux la fuir
Ils voudraient que je parle
Quand je n’ai rien à dire
Pour me mêler un peu
Aux discours hypocrites
Et me soumettre au jeu
Des marchands de critiques.
Pour paraître conforme
S’il faut être inexact
Pour avoir l’air d’un homme
S’il faut passer à l’acte
Dès le premier whisky
Allier les mots aux gestes
Très peu pour moi, merci
Je suis seul, et le reste.
Au Refrain…
Puis il y a ces filles
Qui, dans les beaux quartiers
Doivent être gentilles
Pour quelques doux billets.
Tout s’achète et se paie
Mais nos jeux dramatiques
Donnent à l’amour, le vrai
Comme un goût de plastique.
Tous vos moyens de Com’
N’en sont tellement pas
Pour unir femme et homme
Sur de froids écrans plats.
Mais, sous le pli de l’amour
Il n’y a que l’écorce
Et naissent dans vos tours
Les enfants du divorce.
Au Refrain…
Vois ces oiseaux qui passent
Entre ciel et béton
Ils cherchent un peu d’espace
Loin des contradictions.
Si, devant ce tableau
Je préfère me taire
On condamne aussitôt
Mon côté solitaire.
Au Refrain…
Paroles et Musique : Pierre-Yves ROUX
1989
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4. |
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IL NOUS FAUDRA VIVRE D’AMOUR
Il nous faudra vivre d’amour
Sans fausse note et sans détour
Rêver sa vie comme à vingt ans
Vivre son rêve en y croyant
Il nous faudra vivre d’amour.
Par le miroir de l’insolence
Coula le sang de l’innocence
Combien d’âmes meurtries la mer a consolées
De son murmure désolé.
Répondre aux appels aux secours
Qui résonnent depuis toujours
Au cœur de ce monde trahi
Ensanglanté, voire aujourd’hui
Masque d’abîme sans recours.
Assez de force et de faiblesse
De regards sombres, destructeurs
Nous cherchons des sourires à marquer sous nos pleurs
Par l’expression de la tendresse.
Quand vous aurez brûlé vos ailes
Au feu de la dernière guerre
Il ne sera plus l’heure d’implorer le ciel
Qu’il vous redonne la lumière.
Il nous faudra vivre d’amour
Sans fausse note et sans discours
Et voir dans les yeux d’un enfant
La poésie d’un monde grand
Comme la lumière du jour.
Regarder où il n’y a rien
Que la noirceur du jour qui vient
Il nous faudra vivre d’amour.
Paroles et Musique : Pierre-Yves ROUX
1982
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5. |
AU HASARD DES RENCONTRES
04:50
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AU HASARD DES RENCONTRES
Ell’ m’a dit : « Je m’ennuie, et je me sens bien triste
Fais-moi un peu rêver, toi qui joues à l’artiste
Toi qui as la tête ailleurs ;
Viens mettre un peu de bleu sur mon cœur en prison
Toi qui as le soleil pour seul point d’horizon
Pour consoler nos pleurs.»
Ell’ m’a dit : « Quand tu pars, le monde t’appartient
Moi, je n’ai de projet qu’un bureau incertain
Où ma vie s’est figée ;
Mes voyages s’arrêtent sur les murs, les façades
Et le bruit du métro me rend un peu malade
D’être téléguidée.
Viens me montrer un peu ce qui court dans ta tête
Petit grain de folie que jamais rien n’arrête
Voyageur du futur aux yeux si lumineux ;
Explique-moi un peu ce qui coule en tes veines
Pour transformer ainsi des gens toutes les peines
En un sourire qui nous fait revivre un peu
Nous fait sourire un peu. »
Refrain
Et c’est comm’ ça qu’on a pris le même chemin
J’avais besoin aussi de parler à quelqu’un
C’est pas toujours facile de vivre de son art.
Ma vie est avant tout le quotidien des autres
Mes joies et mes douleurs naissent d’abord des vôtres
Les émotions perdues sont en moi quelque part
Sont en moi quelque part.
Ell’ m’a dit : « l’habitude est le pire des drames
Tous ces mêmes matins chaque jour me désarment
Et je reste sans voix
Devant ces tristes gens qui se métamorphosent
Pour chercher une image au goût de leur névrose
Pour ressembler à quoi… ?
A quoi sert le progrès si c’est pour être seuls
Vivre chacun pour soi et puis se faire la gueule
Entourés d’inconnus
Qui ont le cœur aussi dur que l’écorce des arbres
Et les yeux aussi froids que les statues de marbres
Qui ne se parlent plus… ?
PAGE 8
Viens me montrer un peu ce qui court dans ta tête
Petit grain de folie que jamais rien n’arrête
Voyageur du futur, aux yeux si lumineux ;
Explique-moi un peu ce qui coule en tes veines
Pour transformer ainsi des gens toutes les peines
En un sourire qui nous fait revivre un peu
Nous fait sourire un peu. »
Refrain
Et c’est comm’ ça qu’on a pris le même chemin
J’avais besoin aussi de parler à quelqu’un
C’est pas toujours facile de se rendre bien compte
Quand on a pour défi de tout mettre en étude
Y’a aussi des moments de grande solitude
Quand on suit son chemin au hasard des rencontres
Au hasard des rencontres.
Ell’ m’a dit : « Je suis seule avec mes idées noires
J’aimerais tant donner un sens à mon histoire
Et combattre l’ennui ;
Viens mettre un peu de bleu sur mon cœur en déprime
Toi qui n’as peur de rien et qui n’es la victime
Que des jours qui s’enfuient. »
Refrain
Et c’est comm’ ça qu’on a pris le même chemin
J’avais vraiment besoin de parler à quelqu’un
Je suis ici ce soir, mais où demain, par contre… ?
Car si vous appelez quand votre cœur frissonne
Moi, mon âme volage n’appartient à personne
Je poursuis mon chemin au hasard des rencontres
Au hasard des rencontres.
Paroles et Musique : Pierre-Yves ROUX
1988
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6. |
LA BANLIEUE
04:03
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LA BANLIEUE
J’ai connu les trains de banlieue
Traversant le béton des villes
Et la fatigue au fond des yeux
Ne laissant guère l’âme tranquille.
Je me souviens, c’était hier
Je portais l’éternel chagrin
Des arbres morts en plein hiver
Dans le froid des petits matins.
Refrain
J’ai connu ces moments maudits
Où le saut est presque interdit
Entre le rêve et ce qu’on vit
C’est chacun pour soi qu’on survit.
J’ai connu les trains de misère
Les graffitis sur les fauteuils
Les mégots écrasés à terre
Où somnolaient tous les orgueils.
Des années de moments livides
Où pour une bouchée de pain
Mon esprit plongé dans le vide
Buvait son triste quotidien.
Au Refrain…
Je suis sorti de cette cage
Et conçois plus qu’un privilège
Le fait de pouvoir vivre en marge
Et que la liberté protège
De ces jours gris comme l’enfer
Quand il faut partir sous la neige
Vers les voies de chemins de fer
Quand le banal vous désagrège.
Au Refrain…
J’ai connu les trains de banlieue
Traversant le béton des villes
Lorsque le cœur est à cent lieues
D’imaginer la vie facile.
C’est chacun pour soi qu’on survit…
Paroles et Musique : Pierre-Yves ROUX
1989
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PIERRE YVES ROUX Paris, France
Auteur-Compositeur-Interprète et guitariste précoce, Pierre-Yves voue une véritable passion pour la musique, en particulier
la chanson, depuis toujours.
Ce premier CD alterne mélodies très rythmiques et ballades, toutes écrites dans les années 80. D'où l'esprit acoustique et le souci de l'harmonie entre des textes ciselées et de riches orchestrations.
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